Le colosse de Rhodes
Le
colosse de Rhodes est la
sixième
merveille du monde. Elle fut érigée vers 280 av J.-C.
Caractéristiques
et propriétés de l’œuvre
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Ce
fut Charès
de Lindos
le principal
créateur de cette merveille. Cette statue
en bronze de 32 m,
représente
Hélios (dieu grec du Soleil).
Cette
statue est adressé
à Hélios,
dieu grec du soleil (son nom même signifie "soleil"),
nettement distinct d'Apollon, qui est aussi un dieu solaire. Il
est le fils du Titan Hypérion et de la Titanide Théia ; ses sœurs
sont Éos, l'Aurore, et Séléné, la Lune. Sa femme, l'Océanide
Perséis, lui donna plusieurs enfants dont Aiétès, Circé et
Pasiphaé ; de l'Océanide Clyméné, il eut sept filles, les Héliades,
et un fils, Phatéon.
Elle
servait à protéger l'entrée du port de
Rhodes. Elle fut détruite par un tremblement de terre 66 ans
après sa construction.
Personne
ne sait exactement à quoi il ressemblait car il n’en reste aucun vestige et
aucune représentation fiable. Du coup, les hypothèses les plus farfelues ont
vu le jour quant à sa forme exacte.
Reportage
:
Voici
la plus énigmatique des 7 merveilles du monde : le Colosse de Rhodes. Cette
gigantesque statue à l’effigie d’Hélios, le dieu soleil, a totalement
disparue, dans un tremblement de terre, 66 ans seulement après sa construction.
C’est dans l’île de Rhodes, qui appartient aujourd’hui à la Grèce, que
se dressait ce colosse de bronze, construit plus de 300 ans avant notre ère.
Personne ne sait exactement à quoi il ressemblait car il n’en reste aucun
vestige et aucune représentation fiable. Du coup, les hypothèses les plus
farfelues ont vu le jour quant à sa forme exacte.
Jean-Pierre ADAM
Ingénieur de recherche IRAA – institut de recherche en architecture antique
– CNRS
« - C’est sous cette forme que
pendant des siècles on a imaginé la silhouette du Colosse de Rhodes. On a cru
en effet qu’il enjambait l’entrée du port, chaque pied étant appuyé sur
l’extrémité d’une jetée.
- Techniquement, comment est-ce possible. ?
- Ça n’était pas possible. Une statue de cette hauteur, 32 mètres, ne
tenait pas uniquement avec la résistance des feuilles de bronze. C’était en
fait une statue de pierre revêtue de tôles de bronze.»
Le colosse ne pouvait donc pas enjamber l’entrée du port. Le doute
persiste d’ailleurs sur son emplacement exact. Voici le plus vraisemblable :
celui de l’actuel fort St Nicolas. On y a retrouvé un vestige de marbre
pouvant appartenir au socle qui supportait la statue. Un socle qui rendait le
personnage de bronze plus gigantesque encore.
«Il faut imaginer les marins rentrant
dans ce port et se trouvant aux pieds de cette énorme statue de 32 mètres de
hauteur qui était d’ailleurs posée sur un socle de peut-être plus de 10 mètres,
donc plus de 40 mètres qui dominaient les navigateurs, c’était un spectacle
très impressionnant. Ce colosse avait d’ailleurs une autre fonction, c’était
un repère qui permettait aux matelots de viser au mieux l’entrée dans le
port.»
Une véritable prouesse architecturale : il a fallu plus de 12 ans aux
Rhodiens pour ériger le colosse. Ses traits, à l’image du Dieu solaire, étaient
ceux d’un jeune homme aux cheveux ondulés, le visage couronné par des rayons
solaires.
Malgré sa courte existence, la statue va inspirer de nombreux sculpteurs dont
Bartholdi. Il la prendra pour modèle, 2000 ans plus tard, pour concevoir la célèbre
statue de la liberté.
«Le sculpteur Charès de Lindos, un
rhodien, avait d’abord bâti un énorme podium qui avait au moins une 10° de
mètre de hauteur. Et ensuite, il a bâti une véritable tour de pierre, traversée
par une multitude de barres de fer qui reliaient entre elles les parois en tôle
de bronze qui constituaient l’anatomie du Colosse lui-même. Il n’avait pas
fondu les tôles à l’avance. Il les a fondues au fur et à mesure que s’élevait
la statue. Il a donc fallu fabriquer un gigantesque moule et on coulait le
bronze au fur et à mesure de l’élévation de la statue.»
Au total, il faudra plus de 13 tonnes de bronze pour couler le corps du
colosse autour de la tour de pierre. Le géant trouvait son équilibre entre son
bras dressé brandissant une torche et la lance sur laquelle il trouvait appui.
Les archéologues n’ont rien retrouvé de la structure du colosse, ni métal,
ni blocs de pierre. C’est pourquoi il reste un doute sur la localisation de la
statue et certains s’accordent pour l’imaginer non pas à l’entrée du
port, mais plutôt dominant la ville de Rhodes.
«Le point le plus haut de la ville où
nous sommes, c’est le second emplacement possible du Colosse. Aucun témoignage
ne parle de l’emplacement de cette statue gigantesque. Le seul document que
l’on possède est médiéval : un chevalier hospitalier de Rhodes nous dit
qu’on construit la chapelle Saint Nicolas puis la forteresse qui l’a
recouvert à l’emplacement où se dressait dans l’Antiquité le Colosse.»
Le colosse gardera probablement son mystère car si les pierres de sa
structure sont peut-être là, dans la ville ou sous les flots du port, le métal
lui a disparu.
En l’an 653, une expédition arabe s’empare des énormes plaques de bronze
pour les vendre à un marchand syrien. Il faudra, dit-on, une centaine de
chameaux pour transporter les restes du Colosse, effaçant à jamais toute trace
de cette merveille du monde.
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